Veloz

Ma Kunta, une femelle berger allemand croisée, de 14 ans, souffre depuis un certain temps déjà d'arthrose. Une condition que nous avons pu, jusqu’à présent, bien contrôler avec des médicaments. Au début de cet été, elle a également commencé à souffrir de sa respiration durant les promenades.  Cela s'est aggravé au cours du mois de juin, à tel point qu'elle se mettait à haleter lourdement, même au repos.  J'ai commencé à penser à une insuffisance cardiaque et de l'eau dans les poumons. J'ai donc emmené Kunta chez le vétérinaire.  Cependant, il n'a rien trouvé d'anormal et a imputé le halètement à l'âge combiné au temps chaud.

J'ai donc été rassuré un moment, mais j'avais toujours l'idée que Kunta ne survivrait pas à l'été. Au cours des 30 dernières années, j'ai toujours eu plusieurs « chiens de sauvetage » dans la maison (actuellement j'en ai 6) et je suis d'avis que si l'un d'eux meurt, il y a aussi une place disponible pour un nouveau « pauvre petit gars ».  Dans le passé, j'ai déjà eu de très bonnes expériences avec GINB. Il y a environ six ans, j'ai adopté Lima (Verbena), une femelle de 9 ans que j'ai malheureusement dû laisser partir à l'âge de 14 ans.  À la fin de « l'ère Corona », Eyra est venue compléter la bande et pour remplacer Lima et comme compagne de sprint pour Eyra, j'ai adopté Amélie en novembre de cette année. Il s’agit d’une belle bringée de 8 ans. Tous les trois ce sont des chiens merveilleux.

Comme je m'attendais à ce qu'une place se libère bientôt, j'ai jeté un coup d'œil au site d'adoption de GINB et mon attention a été attirée par Flecha (4 ans), Fafi (5 ans) et enfin par Veloz, 7 ans. A première vue, le précédent propriétaire, qui l'avait abandonnée au refuge, avait régulièrement utilisé la pauvre bête comme cendrier pour éteindre ses cigarettes. En tout cas, sur la photo du site, il semblait qu'elle en ait gardé plusieurs cicatrices. Si Kunta ne survivait pas à l'été, ce serait l'un de ces trois.

Quand Veloz est apparue sur le site d'adoption, en compagnie d’autres galgos plus âgés, sous le nom de « Galgo sous les projecteurs » et que j'ai lu qu'elle était restée au refuge pendant un an, j'ai décidé de ne pas attendre Kunta et de l'adopter quand même (finalement, quelle différence cela fait-il : 6 ou 7 chiens ?), J'ai donc sagement soumis la demande d'adoption et comme j'avais déjà adopté quelques galgos, dans le passé, ce n'était qu'une formalité avant de recevoir l’approbation. J'ai donc été invité à venir chercher Veloz lors de la journée d’adoption de septembre. Malgré le fait que j'ai déjà eu plusieurs chiens d'adoption et d’accueil, cette expérience est quand-même un peu excitante. Va-t-elle ressembler à la photo et comment va-t-elle réagir en me voyant, sont toujours des questions qui me hantent la veille.  

Je n'aurais pas dû m'inquiéter. Veloz a d'abord été un peu impressionnée (que ressentiriez-vous si vous étiez arraché à votre environnement familier, que vous deviez passer de nombreuses heures dans une camionnette sans savoir quelle en est le but et que vous deviez ensuite rencontrer quelqu'un d'inconnu en territoire inconnu), mais après quelques minutes, les tremblements ont cessé et elle s'est volontairement laissé photographier. Elle s'est docilement tenue à côté de moi pendant qu'on remplissait les papiers d'adoption.  Veloz avait une apparence bien meilleure qu’en photo. L'année passée au refuge, lui avait fait le plus grand bien. Cela reste un fait bizarre que les galgos résidant au refuge, sont apparemment mieux traités que par leur précédent propriétaire.

Le voyage vers Borgerhout s'est également déroulé sans le moindre problème.  Veloz se laissa docilement mettre dans la voiture et regarda avec intérêt à travers la vitre arrière pendant le trajet alors que le monde inconnu passait devant elle. Miraculeusement, même le « Kennedytunnel » s'est avéré coopérer cette fois-ci.... Pour une fois, pas de bouchons.

Quand je suis arrivée à la maison, j'ai dû attendre et voir comment mes chiens réagiraient au nouvel arrivant.  La façon normale / sûre d'introduire un nouveau chien dans la meute est de le présenter aux autres sur terrain neutre. Personnellement, j’emploie une méthode un peu différente. Je voudrais dire à tout le monde : n'essayez pas cela à la maison !  Cela ne fonctionne probablement que pour moi puisque ma meute est habituée à ce que de nouveaux chiens étrangers arrivent régulièrement.  J’agis comme suit : je laisse d'abord le nouveau chien, dans ce cas Veloz, attendre dans la voiture pendant un moment. Je rentre en saluant mes chiens qui sont toujours enthousiastes et heureux que le maître soit de retour.  Quand ils se sont calmés, je ferme les portes du couloir pour pouvoir entrer en toute sécurité avec le nouveau chien sans qu'il ne soit pris d'assaut immédiatement. Une fois à l'intérieur avec le nouveau chien, j'ouvre les portes communicantes et donne l'ordre « LUNCH » ; C'est le signal pour mes chiens d'inspecter le « nouveau venu ».

Et en effet, Veloz a été immédiatement accepté.  Seule Tuca, une chienne de berger espagnole de 12 ans, qui a toujours du mal avec les chiens qu'elle ne connaît pas au début (lire : elle aboie comme une folle) a rouspété pendant environ deux minutes et ensuite, s’est montrée d’accord avec le reste. Aucun problème donc. Les jours suivants se sont déroulés comme j'en ai fait l'expérience avec tous mes galgos adoptés.  Premier jour, faire la connaissance de la chatière (et immédiatement apprentissage de la propreté) ; ensuite promenade en direction de la prairie pour chiens, en compagnie des nouveaux amis. Sur place se promener à l’aide d’une longue ligne de marche. Arrivés à la maison, prendre un bon repas, choisir un oreiller et récupérer d’une journée bien remplie.  Le deuxième jour, Veloz a déjà pu courir librement dans la prairie pour chiens. Elle est tellement fixée sur le maître, qu'elle ne m'a jamais perdu de vue une seconde. Elle n'a absolument pas peur des autres chiens et les étrangers sont immédiatement accueillis de bon cœur. Tout le monde reçoit des coups de langue et des mordillements dans les mains. Le coussin s'est déjà transformé en siège où Veloz s'allonge, derrière contre derrière, avec n'importe quel chien qui est d'accord avec ça.  Eyra, Amélie et les autres galgos sont tout à fait d'accord.

Les galgos ont volé mon cœur, et les chiens âgés reflètent tant de sérénité et de joie de vivre que véloz ne sera certainement pas mon dernier galgo que j’adopte.

Ces galgos sont réellement des chiens MERVEILLEUX.