Espagne mise à jour 10 mars 2025
Un monde incertain rempli de dictateurs et une Espagne remplie de galgos errants...
lundi 10 mars 2025
Alors que les campos tristes et trempés et remplis de galgos errants qui ont été abandonnés à leur sort après la saison de chasse et que les galgos restés dans le refuge doivent serrer les rangs pour faire entrer les « nouveaux » malheureux, il continue de pleuvoir jour et nuit. Depuis des jours, les écluses célestes sont grands ouverts, comme si quelqu'un là-haut est également attristé à la vue de toute la détresse et la misère suffocante que l'homme inflige aux dépens de ces êtres nobles et innocents. Malgré tout, le temps ne s’arrête pas dans ce monde incertain et nous sommes à la veille de l'anniversaire de Dirk qui aura 65 ans demain. Un fait mémorable que nous allons « célébrer » par un dîner.. Malheureusement, le dîner « tombe » également à l’eau car pas moyen de voir à travers le rideau de pluie qui tombe le jour de son anniversaire. Le restaurant et le dog sitter sont donc annulés et nous fêtons son anniversaire à deux, enfin je veux dire à nos douze et nous essayons d'en tirer le meilleur parti car même pour nos chiens en fête, le mauvais temps humide n'est pas une sinécure ... Surtout Tito a très peur de sortir et de déraper, sur le sol mouillé, moi aussi d’ailleurs. Le fait qu’il n’a plus que trois pattes, ne facilite pas les choses, bien sûr.. Le reste n'est pas non plus très fan de l'humidité et donc de temps en temps, nous avons un petit accident dans la maison . Seuls nos Barzoïs profitent au maximum des douches gratuites, au grand mécontentement de Dirk. Nous pouvons à peine les garder à l'intérieur et cela apporte un tas de travail à les frotter pour les sécher car dès qu’ils aperçoivent la serviette de bain, ils sont déjà de retour dehors, soupir... Le samedi 15 mars, à 9h00 du matin, je commence à appeler tous les adoptants, afin de leur faire savoir à quelle heure ils sont attendus samedi prochain, pour venir récupérer leur nouveau compagnon. La plupart du temps, j'ai tout le monde au bout du fil. J’ai même quelqu’un en ligne, pendant plus d’une demi-heure, qui en profite pour, encore une fois, me reposer toutes les questions déjà abordées et qui, en plus, décide de changer ensuite l'heure du rendez-vous. Les 2 adoptants qui étaient d’abord absents, me rappellent heureusement eux-mêmes pour un rendez-vous. Cerise sur le gâteau, M. Denis appelle qu'il veut adopter, à l’occasion de la prochaine journée d’adoption en juin, Mazanares le beau monsieur noir qui est actuellement « Chien à l'honneur ». Cela est la meilleure nouvelle qui soit !!!
Quoi qu'il en soit, le temps est compté aussi bien pour les adoptions que pour notre départ car dimanche prochain, le 16 mars, nous partons ensemble pour la Belgique et deux jours plus tard, le 18 mars, Dirk partira avec son copilote Dirk Buffalo, pour l’Espagne d’où ils repartiront, avec les élus, le 20 mars. Deux candidats adoptants ont juste avant et juste après la visite à domicile, annulé leur « élu », mais comme ils étaient déjà énumérés sur nos documents de transport, ils doivent nous accompagner, sinon ils ne pourront plus jamais se rendre en Belgique ce qui serait terrible pour les animaux. Les uns avaient changé d'avis juste avant le départ et avaient alors, sans hésiter, annulé l’adoption de Segnorita âgée d’un an. Quant aux autres, ils avaient décidé, in extremis, d’attendre quelques mois pour procéder à l’adoption malgré le fait qu’ils voulaient adopter l’élu au plus vite. Robin était, bien sûr, celui qui restait sur sa faim. Alors qu'ils savent très bien qu'une fois que les chiens sont mentionnés sur nos documents officiels, ils seront automatiquement à bord pour le long voyage. Sinon, ils ne pourront plus jamais se rendre en Belgique et malgré le fait que j'ai déjà expliqué cela aux gens des dizaines de fois, cela reste apparemment sans résultat... Car il n’y a aucune trace de compassion ou de culpabilité à propos de leur décision. Quoi qu'il en soit, à l’occasion de la journée de l'adoption, Signorita et Robin verront tous leurs compagnons de voyage partir mais eux devront demeurer sur place. Heureusement, nous avons Christel de HRC qui adoucira le chagrin. Quoi qu'il en soit, je trouve inacceptable que les gens agissent de façon aussi inconsidérée à propos d'une adoption, surtout connaissant l'histoire des chiens. Il ne s’agit pas d’un jouet que l'on prend d'abord et que l'on remet ensuite dans la vitrine. Si j'épargne au responsable régional une visite à domicile inutile, parce que je n'ai pas confiance dans les candidats, on me reproche d'être la plus grosse chienne qui se promène parmi les chiens et GINB ne doit donc plus compter sur eux... Comme s'ils étaient toujours éligibles à l'adoption, soupir... Quelle grande classe, vous ne trouvez pas ?...
Vendredi 21 mars 2025
Après que Dirk et moi ayons pris l'avion pour la Belgique, dimanche dernier et qu'il soit reparti pour l'Espagne avec Dirk Buffalo, le mardi suivant, je suis restée seule pendant trois jours. Pendant les 20 heures que le voyage entre Casa Belgica et HRC ont duré, j'ai été tenue au courant de l'avancement du voyage et de leur arrivée. Comme d’habitude, l’équipe de réception constituée de Martine, Nensie, Kevin et Ronny les attendait fidèlement. Comme toujours, de nombreux adoptants les ont suivis sur FB et ont été tenus au courant, très régulièrement . Moins d'une heure après l'arrivée, Dirk était à la maison et n'est pas allé se coucher avant que la camionnette soit déchargée, soupir.. Une fois que j'avais réussi à le convaincre de dormir quelques heures, il est resté allongé là, pendant une demi-heure, à parler des déviations maudites et vouées à l'échec à Paris, avec lesquelles ils devaient lutter à chaque fois et qui les envoyaient à travers le centre et devant la Tour Eiffel, de nuit, avant qu'ils ne puissent revenir sur la bonne route... Lorsqu'il s'était débarrassé de sa frustration il s'était finalement endormi mais quelques heures plus tard, il est reparti pour HRC. En début d’après-midi, il était de retour à la maison et nous avons dû faire des courses pour disposer d’un peu de provisions. En ce qui concerne les sandwichs pour les collaborateurs prenant part à la journée d’adoption, nous n'avons pas eu à nous en soucier, Natascha s'en est occupée. Au cours de l'après-midi, Dirk n'a pas pu résister à son péché mignon c.à.d. les préparatifs qui étaient liés à l'envoi de la nouvelle revue GINB, dont j'espérais qu'elle aurait beaucoup de succès auprès des membres car c'était la centième édition et donc une édition spéciale... J'étais vraiment curieuse de savoir ce que les adoptants et les collaborateurs en /penseraient ... D'ailleurs, je ne l'avais même pas encore vu moi-même et j'ai dû attendre jusqu'au lundi à l’occasion de la récupération chez l’imprimeur. Un tas de boulot assuré pour la semaine prochaine et, comme il s’est avéré, pas seulement avec les revues...
Samedi 22 mars 2025
Il était à peine 9H00, lorsque nous sommes partis pour la journée d’adoption et nous ne savions pas que nous allions vivre une journée vraiment mémorable. Il faisait beau, Peter notre photographe était là, tous les collaborateurs étaient présents et n'avions pas à préparer les sandwichs nous-mêmes, soupir... Pour « l'afterparty », le reste de notre compagnie avait fourni des gâteaux et des rafraîchissements car quelques collaborateurs avaient fusionné leurs anniversaires donc tout allait bien... Seulement voilà, les 5 premiers adoptants étaient trop tôt au rendez-vous et les autres sont tous venus à l'heure, ce qui signifie que nous avons eu un écart de plus de 20 minutes jusqu'à l'arrivée des suivants. Beaucoup d'entre eux étaient à nouveau des adoptants « de longue date », que je connaissais depuis des années. Ils venaient chercher leur énième galgo et de ce fait, ils m’ont offert des attentions et des cadeaux dont un verre à cognac géant avec 5 kg de chocolats pour les collaborateurs, un gâteau, des photos, des fleurs etc. Quoi qu'il en soit, j'ai été gâtée pourrie et comme toujours, j’avais un sentiment familier lorsque les adoptants avaient leur deuxième, troisième, quatrième et même énième... galgo . Pour les personnes qui ont récupéré leur premier chien et pour qui tout était nouveau, ils étaient, comme pour nous, une source de confiance, un point de contact et bien plus encore et je ne pouvais pas les remercier assez pour leur aide, leur soutien et leur confiance. Quand tout a été terminé et que tous les adoptants étaient partis avec leur nouveau compagnon et un adoptant même avec deux dames qui s'appelaient Thelma et Louise, j'étais heureuse et soulagée que tout se soit bien passé. Néanmoins, quelque chose n'arrêtait pas de me ronger au sujet de quelques « nouveaux » adoptants anglophones. Malgré ma longue conversation après la demande d’adoption, une visite à domicile approuvée puis plusieurs appels téléphoniques en Espagne pour me demander des conseils concernant le confort du futur compagnon et cela jusqu'à la veille de l'adoption. Cela ne pouvait donc pas être dû à une « barrière linguistique ». Il n'en restait pas moins qu'il y avait quelque chose de coincé après la rencontre du jour de l'adoption, était-ce leur attention ou celle de l'homme timide. Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus mais je n'étais pas rassurée. Quoi qu'il en soit, je m’inquiétais peut-être pour rien. Maintenant, c'était l'heure des différents anniversaires pour lesquels, pour une fois, je n'avais pas à chanter un joyeux anniversaire puisque les « professionnels » Claire et Raymond, qui ont l’habitude de chanter des concerts religieux, ont pris le relais.
lundi 24 mars 2025
Si j'avais pensé à ne rien faire le lendemain de la journée d'adoption, je m’étais bien trompée. Il fallait remplir des enveloppes pour les adhésions, plier des lettres et coller des timbres et cela durerait encore quelques jours. Quoi qu'il en soit, le lendemain, c'était le grand jour pour les revues car nous avons été autorisés à récupérer l'édition spéciale chez l’imprimeur. Je me sentais comme un petit enfant à qui l'on avait donné la permission d'aller à la confiserie car financièrement et pratiquement, cela n’avait pas été chose facile de publier une édition en couleur, mais grâce au travail acharné de Dirk et grâce à Yannick qui a transformé mon idée pour la couverture en réalité , je peux dire que le résultat était une vraie réussite. Avant de partir pour Claire et Raymond, qui comme toujours s'assureraient de l'envoi des revues, Ingeborg et l'équipe de Deriemaecker nous ont présenté leurs félicitations avec notre revue canine à laquelle ils avaient également contribué. Si j’étais d’avis qu’à présent, les choses se calmeraient, je me trompais encore une fois, car il y avait encore beaucoup de lettres à imprimer, à plier et à mettre dans des enveloppes qui devaient ensuite être pourvues de timbres… soupir. Jusque-là, les nouvelles de Casa De Pinte.
Trois jours plus tard, nos activités ont été perturbées par un message de Sabine et de Nensie, les responsables régionales pour la Flandre de l’Est. Vu que j’ai horreur de textos ou autres messages sur mon GSM, celui-ci est parvenu, comme d’habitude, à Dirk qui m'a tendu son téléphone et m'a demandé de lire le message.. D'après son ton, j'ai tout de suite su où j'en étais et c'étaient en effet les adoptants de Piri qui se plaignaient, depuis des jours, par téléphone. Selon eux, le chien ne se tenait pas assez à carreau, il avait heurté la table, il s'était cogné contre la fenêtre et avait pleuré la nuit et cela après qu'ils aient tant fait et acheté pour lui. Cette situation ne pouvait plus durer !! Ils avaient besoin de leur « repos confortable » et ainsi de suite. Mon instinct ne m'avait donc pas trompé, mais j'étais néanmoins choquée. Comment ont-ils pu, au sens propre comme au figuré, laisser dans le froid un animal adopté, il y a quelques jours à peine. Comment peut-on être aussi insensible... Le pauvre Piri, qui était un modèle de charme, d'amour et de docilité, ne méritait pas cela. Pour la énième fois, J'étais très en colère et déçue et je ne suis pas restée les bras croisés. J'ai immédiatement appelé Christel du HRC ainsi que les responsables régionales Nensie et Sabine qui ont, encore le soir même, ramené Piri au HRC. Jusque-là mon dernier rapport...
Samedi 29 mars 2025
Après une semaine bien remplie de tracas et de collages et de pliages, nous sommes partis pour Balen le samedi 29 mars à 8h00 du matin, afin de faire, avec les collaborateurs concernés, les préparatifs de la promenade du lendemain. Après un trajet d’une heure et demie et beaucoup de petits chemins, nous sommes arrivés à destination et nous avons immédiatement été accueillis sur le parking par Dirk Buffalo. Le reste de la compagnie était à l'intérieur occupé à faire les autres besognes. Martine et Claire avec leur boutique, Raymond avec les tickets, Inge et compagnie à la cuisine. Yolande et Kelly qui avaient consacré beaucoup de temps et de travail à la décoration des tables, étaient occupées à installer leur boutique chaleureuse et confortable. J'ai été enrôlé avec le grand Dirk et tous ceux qui avaient du temps, pour le finissage des tables. pendant ce temps, Sonja confectionnait les éventails en papier sous l'œil omniscient de Kevin. Un petit travail de précision, d’ailleurs. Vers 13h00, le plus important du travail était terminé et nous sommes passés à table pour le déjeuner. Vers 15h00, nous avons dit au revoir à tout le monde et nous sommes rentrés à notre hôtel où nous passons toujours la nuit lors des promenades dans la Campine. Une fois dans la chambre, j'ai de nouveau été confrontée à mes limites et je me suis laissée tomber sur le lit car à mon grand désarroi j'avais encore plus mal au dos que d'habitude à force de me pencher pour poser les couverts et les serviettes sur la table. Un travail qu'un enfant pourrait faire mais que moi, je ne pouvais plus. Mon corps me rappelait constamment mes limites, mais comme toujours, je les avais ignorées et je devais, à nouveau, payer le prix fort pour mon imprudence. Comme d’habitude, Dirk a saisi l’occasion pour me rappeler que je n'avais plus 20 ans... Quoi qu'il en soit, je ne pouvais que penser à demain et espérer qu'après une nuit tranquille, tout irait mieux. Nous pouvions déjà oublier la nuit tranquille. La couette était trop lourde, il faisait trop chaud dans la chambre, Dirk se tenait trop droit dans le lit à cause de brûlures gastriques et en plus, il ronflait terriblement. Le pire dans tout cela, c'est que je n'arrivais pas à me débarrasser de mes malaises et, au grand mécontentement de mon compagnon, je me promenais constamment et m'inquiétais de tout et de rien. Au sujet de demain et de hier etc… et aussi du fait qu'à quelques exceptions près, personne n'avait réagi à la 100ème revue de GINB en couleurs, qui me tient tellement à cœur...
Dimanche 30 Mars 2025
Pour devancer Dirk, j'étais déjà dans la salle de bain à 7h00 du matin, après une courte nuit difficile, afin de pouvoir faire tranquillement ma toilette et appliquer mes couleurs de guerre. Je me faisais, encore une fois, des illusions car malgré le fait qu'il était encore au lit à mon réveil, il était « comme d’habitude » et à ma grande frustration, dans la salle de bain, 10 minutes plus tard ( beaucoup de dames savent probablement de quoi je parle)... Il devait aller aux toilettes, puis prendre une douche, ensuite descendre avec nos bagages etc... Je suis donc retournée dans la chambre à coucher et j'ai appliqué mes couleurs de guerre à l’aide d’un miroir grossissant, placé devant la fenêtre. Ensuite, j'ai préparé ma petite valise... Il était 9h30 quand Dirk m'a hissé dans la camionnette et que nous sommes partis pour la salle à Balen. J’avais mal au cœur tellement j’avais des douleurs et je me suis cassée la tête à propos de la journée à venir. Je devais être opérationnelle sinon, eh oui, sinon... Lorsque nous sommes montés sur le parking, il y avait déjà beaucoup d'adoptants. Les lève-tôt se promenaient avec leurs chiens car la salle n'était pas encore ouverte. Également adoptant de la première heure, M. Willy Naessens de la lointaine Wallonie, était présent en compagnie de ses petites-filles, ce qui m’a fait grand plaisir. Lors de la dernière promenade, j’avais encore parlé à son épouse au sujet de sa maladie. Entre-temps, la dame était hélas décédée. Peu de temps après, les portes se sont ouvertes et les gens ont afflué. Comme toujours, Inge, Jordy et Kevin ont travaillé dur dans la cuisine et malgré quelques absences, Nancy Q, Nancy, Ann, Inge .......ont fourni un service impeccable. Aussi bien le service à table que le service au « Foodcar », sans oublier le service au bar étaient admirables. Moi hélas, j’ai dû renoncer et céder le service de mayonnaise à quelqu’un d’autre. Je me suis assise, contre mon gré et bien malgré moi, sur ma chaise dans l'arrière-cuisine étant fatiguée et inapte et je ne pouvais me montrer dans la salle que de temps en temps. Un fait pour lequel je tiens à m'excuser explicitement auprès de tous les participants et j'espère que vous accepterez mes excuses. Pour le reste, la promenade a été agréable, la tombola a été un succès et la dame qui a gagné mon tableau en a été très contente et par la suite, elle m’a envoyé une photo pour laquelle je la remercie sincèrement... Comme tout le monde avait pitié de moi, nous avons été autorisés à partir plus tôt pour De Pinte, pendant que les employés s'occupaient du nettoyage. Si cela n'est pas un travail d'équipe, je ne sais pas ce que c'est...
Dimanche 6 avril 2025
Après une semaine assez courte pendant laquelle nous avons été occupés par des obligations et une visite obligatoire chez le médecin qui voulait me prescrire des médicaments pour lesquels je lui ai poliment remercié, nous sommes partis dimanche matin à 4h45, de De Pinte en direction de l'autoroute. Dix minutes plus tard nous avons constaté que de nombreuses voitures avec des remorques et des caravanes portant une plaque d’immatriculation des Pays-Bas, nous tenaient compagnie et Dirk a prématurément pensé que nous étions le week-end de Pâques !! Heureusement non, c'était une semaine plus tard ou deux semaines ??? Quoi qu'il en soit, il y avait déjà des vacanciers matinaux sur la route, soupir... Dans la ville animée de Lille, j’ai tout à fait perdu courage et j'étais nerveuse et inquiète car je craignais que tout le voyage allait se passer de cette façon. Ce qui a eu pour résultat que mon « corset dorsal » commençait déjà à m'irriter. Une fois la ville traversée, la plupart des usagers de la route ont choisi une direction différente et nous avons roulé tranquillement dans l'obscurité totale vers l'aire de St Leger où du café, des croissants et des biscuits au chocolat nous attendaient. La perspective à elle seule m'a fait oublier mon corset. Dans « notre » aire il y avait plus de monde que d'habitude, la table où nous nous asseyions habituellement était occupée par un couple d'Africains qui se chamaillaient. A la table à côté il y avait 2 motards d'origine indéfinissable qui s'assoupissaient et il y avait également quelques Hollandais bruyants. Et dire que cette aire est normalement si calme... Néanmoins, le café et les couques étaient bonnes et lorsque nous avons repris la route c'était pour plus de mille km avec pour seule interruption un premier et un deuxième arrêt sanitaire et ensuite Biarritz où Dirk avait trouvé un hôtel où nous pouvions garer la camionnette... Mais pour revenir au trajet même, notre premier défi a été le périphérique de Paris que nous avons pris à 8h00, mais, contre toute attente, nous avons eu de la chance car il nous a fallu à peine une heure pour traverser la ville avant qu'une demi-heure plus tard vers 9h30, nous prenions le « direct » vers Bordeaux et que 7 heures plus tard nous quittions l'autoroute et partions à la recherche de notre hôtel, à Biarritz. Après avoir traversé la banlieue déserte de Biarritz, nous sommes descendus vers l'océan Atlantique qui s'étendait devant nous et scintillait en contre-bas. Notre hôtel avec parking sur la plage adjacente, aurait pu être autrefois « l'endroit où il fallait être » pour les privilégiés, mais après de très nombreuses années, l’endroit était usé et altéré par l'océan voisin qui avait rongé lourdement les boiseries. Une gloire fanée que le rapiéçage ne pouvait changer ... Mais la réceptionniste nous avait dit que nous pouvions manger quelque chose à 19h00, et nous pouvions dormir. Certes, dans une petite chambre moisie qui avait une terrasse avec vue sur mer et une vue sur la plage adjacente au jardin. Il y avait un lit dur sans ressorts et des draps humides et il y avait une porte étroite qui donnait accès à une minuscule salle de bain. Quoi qu'il en soit, quand nous sortions de notre chambre, Dirk voyait sa camionnette et cela était le plus important n’est-ce pas...
lundi 7 avril 2025
Ce fut une nuit mouvementée sur un matelas qui me faisait, sans cesse, glisser vers le bord du lit. Au mécontentement de Dirk, je me promenais plus que je n'étais au lit. Après un bref petit-déjeuner nous sommes partis pour la frontière espagnole. Après une escale à l’air du Bidart, nous avons 15 minutes plus tard , dévalé la dangereuse descente vers la frontière espagnole en compagnie de tas de poids lourds et de gens qui se précipitaient au travail et quelques minutes plus tard, nous avons laissé la France derrière nous et nous avons entamé les 500 derniers kilomètres. On était lundi, nous n'étions donc pas seuls sur l'autoroute, au contraire. Il y avait beaucoup de trafic lourd et autres qui, comme d'habitude, faisaient la course sur les routes dangereusement montantes, descendantes et sinueuses et pleines de virages en épingle à cheveux. Je le détestais, mais à quoi bon. je devais encore une fois y passer pour la énième fois. Quelque part en chemin, au Pays Basque, j'ai vu une banderole le long de la route avec « Aidez Trump... » Dirk a dit que l'homme était fou parce qu'on voyait qu'il affichait toutes sortes de choses sur son terrain pour choquer jusqu'à une sorte de situations vaudou avec des textes étranges... Puisque nous avions bien progressé malgré la circulation dense, nous sommes, encore une fois, passés devant notre aire habituelle d’avant que j'appelle, depuis le début de l'époque de GINB, « Le Far West » car le paysage et les vautours sur les rochers me le rappelaient. Quoi qu'il en soit, contre ma volonté, parce que je m'attachais et je m'attache encore toujours fortement aux traditions et aux habitudes. Nous avons donc roulé un peu plus loin pour manger notre sandwich dans une autre aire où Dirk m'a fait la surprise d’une délicieuse tasse de café qui nous a été servie. Une telle boisson chaude des dieux me disposait d’avantage à la bienveillance car cela était une magnifique compensation pour mon Far West bien-aimé. Qui sait.. La tendance s'est poursuivie, nous avons continué à bien avancer et vers 15h00, nous avons atteint le périphérique, chaud et animé de Madrid où nous sommes restés coincés pendant environ une heure et ceci bien sûr, à la grande frustration de Dirk. Il avait donc largement le temps de cracher sa bile sur les conducteurs espagnols qui, comme d'habitude, changeaient constamment de voie. Une heure plus tard, nous sommes arrivés à l'Avenida de Madrid et nous nous sommes donnés un « High Five » bien mérité. Pour moi, il était grand temps d’arriver à casa Belgica car j'étais plus qu'épuisée. Heureusement nous avions encore 11 jours pour préparer la venue de Marianne qui arriverait le 18 avril, en compagnie de son assistant Dirk Buffalo. Il nous restait donc encore assez de temps. Quoi qu'il en soit, c'est ce que nous pensions à l'époque. Ce que nous ne savions pas c’est que pendant ces 11 jours, il pleuvrait et venterait pendant 8 jours et que des grêlons, gros comme des œufs, tomberaient et qu'ils contribueraient à ce que la pluie pénètre à l'intérieur de la clinique !! Etc…, etc…, mais c'est pour plus tard, quand Marianne et Dirk B seront repartis.